Revue de poésie contemporaine

Auteur(s) / Artiste(s)

Aslı Erdoğan

est une romancière turque, militante pour les droits de l’homme. Elle est engagée dans la défense des droits humains, des droits des femmes ainsi que de la cause kurde et la du génocide arménien.

Son parcours est difficile et semé d’obstacles, ses parents ont été détenus et torturés par les différents régimes turcs qui se sont succédés dans les années 1980 et 1990. A 24 ans, elle s’engage dans des études de physique et devient la première étudiante turque en physique du centre européen de recherche nucléaire à Genève. Devenue chargée de recherche en physique nucléaire, elle interrompt ce parcours scientifique pour se consacrer à l’écriture. Puis, après deux années en Amérique latine consacrées à des études d’anthropologie, elle rentre en Turquie en 1996 et reprend sa production littéraire, écrit romans, nouvelles et chroniques, notamment sur le monde carcéral.

Récompensée de nombreuses fois pour ses travaux, Aslı Erdoğan est traduite dans différentes langues. Elle est particulièrement reconnue pour ses nouvelles et le style incisif de son écriture.

Le 17 août 2016, elle est arrêtée en même temps que vingt autres membres de la rédaction d’un journal d’opposition en raison de son soutien à la minorité kurde. Bien que ne cautionnant pas les violences du PKK, elle a à plusieurs reprises défendu leur droit à l’enseignement, ou à la création d’un parti politique légal ; elle avait par ailleurs dénoncé les exactions dont sont victimes les membres de cette minorité. Ce soutien lui vaut l’accusation d’« appartenance à une organisation terroriste ». Quelques jours avant son arrestation, elle avait publié sur son blog une « lettre grave et nécessaire », où elle faisait part de ses craintes sur les libertés publiques et sur la politique menée en Turquie après la tentative de coup d’État.

Suite à son arrestation et à la menace d’emprisonnement à perpétuité, plusieurs appels internationaux sont lancés, dont un en France par les écrivains Tieri Briet et Ricardo Montserrat Galindo qui vise à la soutenir en lisant ses textes.

Le 23 novembre, l’annonce de sa libération, ainsi que de celle de la linguiste de 70 ans Necmiye Alpay (traductrice entre autres de Paul Ricoeur, René Girard, Lénine, Wallerstein), fait les titres de la presse turque et internationale pour être démentie dans la journée, suscitant l’inquiétude au vu de son état de santé dégradé.

Le 29 décembre 2016, après plus de quatre mois d’emprisonnement, un tribunal turc ordonne sa libération immédiate sous contrôle judiciaire.

Pour qu’elle puisse demeurer libre, le soutien des lecteurs et de la communauté internationale est essentiel.

Bibliographie (en français)

  • Le Mandarin miraculeux (Mucizevi Mandarin), 1996.
  • La Ville dont la cape est rouge (Kırmızı Pelerinli Kent), 1998.
  • Les Oiseaux de bois (Tahta Kuşlar), traduit en 9 langues, traduction française par Jean Descat, Actes Sud, 2009.
  • Je t’interpelle dans la nuit (Gecede Sana Sesleniyorum) traduction française de Esin Soysal-Dauvergne parue en 2009.
  • Le Bâtiment de pierre (Taş Bina ve Diğerleri), traduction française parue en 2013 chez Actes Sud.
  • Le silence même n’est plus à toi, traduction française par Julien Lapeyre de Cabanes, Actes Sud, 2017
Tieri Briet

est né en 1964 dans une cité de Savigny-sur-Orge où il grandit à l’ombre d’une piscine municipale. Tieri Briet vit aujourd’hui à Arles, au milieu d’une famille rom de Roumanie dont il partage la vie et le travail. Il a longtemps été peintre avant d’exercer divers métiers d’intermittent dans le cinéma et de fonder une petite maison d’édition de livres pour enfants. Devenu veilleur de nuit pour pouvoir écrire à plein temps, il est aussi l’auteur d’un récit sur les sans-papiers à travers les frontières, Primitifs en position d’entraver aux éditions de l’Amourier, de livres pour enfants et d’un roman, Fixer le ciel au mur, aux éditions du Rouergue, où le narrateur raconte à sa fille anorexique la vie de Musine Kokalari, une écrivaine incarcérée à vie dans l’Albanie communiste. Père de six enfants et amoureux d’une journaliste scientifique, il écrit pour la revue Ballast et Kedistan, et voyage comme un va-nu-pieds avec un cahier rouge à travers la Bosnie, le Kosovo et la Grèce pour rédiger son prochain livre, En cherchant refuge nous n’avons traversé que l’exil.

Son blog : uncahierrouge.net

Marie-Hélène Prouteau

vit à Nantes. Elle a publié des romans et de la prose poétique : Les Blessures fossiles, Les Balcons de la Loire (La Part Commune) ; L’Enfant des vagues (Apogée).

Elle écrit aussi dans les revues Recours au poème, Terres de femmes

Elle aime l’échange avec d’autres sensibilités (plasticiens, Olga Boldyreff, Michel Remaud pour qui elle a écrit les poèmes d’un livre d’artiste, Nostalgie blanche (2016).

Son dernier livre, La Petite plage (La Part Commune, 2015) est une autobiographie du lieu.

Bio-bibliographie complète à lire sur la Maison des Ecrivains et de la Littérature : www.m-e-l.fr/,ec,979

Valérie Linder

vit à Clisson. Plasticienne et enseignante en design et arts appliqués, elle partage son temps entre l’atelier, les expositions, un bureau-bibliothèque et les salles de cours. Elle accompagne en images des auteurs de poésie contemporaine et raconte aussi des histoires, pour les adultes et les enfants, à travers notamment, des livres écrits et dessinés, des cartes postales.

Bibliographie : www.valerielinder.fr/BIO-BIBLIO-CONTACT

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