13/01/2013
Ce que tu as devant toi
Est peut-être en toi
Comme dans un être ouvert.
Ici
Ce n’est qu’un livre, que pourrait-il
Te dire ?
- Fais ce que je fais,
Admets-le : il est besoin de peu pour être livre
Sans papier
De couleur
Un instant de distraction et le voilà
Qui discute
Avec ton œil ;
S’il se fait enfant au front tiers de
Ta voix
Le murmure n’est-il
Pas sage ?
26/02/2013
Il pleure au-dehors
Cela fait de longues flaques
Pleines de violents nuages
Et de lents écroulements ;
Une boue sauvage
Grumelle ce firmament
Celant de muets trésors
À l’abri du jour opaque
Soudain neigent des visages
Qui plient, froissés, des romans
Coude à coude, corps à corps,
Trait d’ennui cardiaque ;
Un peigne au quart-dent hors d’âge
Hachura éperdument
Leur tranche et les champs qu’y mord
Ce présent cloaque.
05/03/2013
Trop de mots râpent
Et s’écrasent
Péniblement
Il fait lourd en
Dedans
Dehors
Cela brille pourtant
Profitons du beau
Temps.
08/03/2013
Ton père éparpillé
Les mots fuient par moi
Beaucoup trop vite
Là ton dieu
Toi verbes
Fruit
12/03/2013
Lève les yeux
Regarde devant toi
Pleinement
Et de tes yeux
Appliqués
Écris ce que tu vois.
Maintenant
Lève les yeux
Regarde devant toi
Pleinement
Et de tes yeux
Appliqués
Écris ce que tu vois.
21/03/2013
Rien
À l’œil
À l’oreille
Ne paraît encore
Rien
Et
Soudain voilà que de
Rien, c’est un
Torrent
De montagnes
De mots qui enflent
Qui grondent et menacent
Qui cavale et ruisselle, dévale
Et se cabre
Rue et ne s’arrête pas
(Un doigt sur la bouche il n’y a qu’à être)
Jusqu’à ce
(Démesuré)
Moment
Enfin bon
(L’incrédulité hoche la tête.)
Si
J’avais su !