La vie gît dans quelques unes
Qui marchent avec nous
Dans l’arène du voyage
L’enfant futur
Déjà gibier
Cerné de chair
Tous ces lacetsSerrées les gorges
Plus soif que les troupeaux
Les balles sifflent
Aveugles
Courir fuir
Disloqués
Djebel
Golgotha de l’exil
Dans unePoche cousue
Une photo des lettres
Délavées
Voix visages
Abrasés
De ce qui fut amour
Quelle est la fauteSi grande que
Les bras les cœurs
Les frontières
Se ferment
Invocation au jourEt à la côte
Hissons sur nos épaules
La part respirable
De nos vies
ExpulsésRuisselants
Nuques molles
Livrés
Aux langes du pont
Notre premier cri
Lapide la nuit
[…] Estelle Fenzy sur la revue Ce qui reste, ici et là […]