baudruche sur
son lit de goudron
qu’on secoue tant et tant
celle qui
si floue n’était
ne sera plus dés lors
ses yeux grands fermés
d’azur noir
n’ont plus peur du soleil
non
plus peur de rien
ni soleil ni son ombre
ses jambes absentes
épousent le sol
dur
jambes molles
sol dur
un
sait-elle seulement
éteint son œil
s’engouffre dans le mien
ses os infiltrent mes os
et son souffle vers quoi
rajoute le manque au manque
le vide au vide
elle
tranche le vif
un dernier fil
une infâme boue brune
dégorge ses promesses
coule sa chair liquide
au bord de la mer
et bien
tout est consommé
le jour s’affaisse
d’avoir été
quoi ?
au juste
cloué je suis cloué
martèle en tête
elle
tue l’enfant
qui demeurait
à force de clous
c’est l’incertain grandir
qui meurt de sa mort
à elle
de corps inconnu
qu’est
ce qui
tant
coule
en moi
de si peu
d’elle
et quoi?
maintenant
de tout ce temps
la somme
à batailler sans armes et
sans plus d’adversaires
alors
on meurt sans rimes
ni raison
baudruche ainsi