Battement indistinct du lendemain
La frayeur s’infuse aux sueurs du quotidien
Et la larme sèche s’enterre dans la chair
Déchirure, le regard s’en écoule
Rupture, explosion sans son
Le décor s’affiche au défilement
Et le souffle coupe sa course
A la pourpre croissante s’y taire
Ces bruits d’air
Bruits de vents et de plaine
Bruits t’éviscèrent le temps
Souffle y erre à plaire
Éclatement étale ton espace sur les jours survenus
Brise d’éther lunaire
Une main se serre
Un désert austère sur l’étendue
Et toujours ces vides diserts
Sur l’horizon mêlé d’ondulations inattendues
Déchaînement amer à la morsure du vivre
Mesure le parcours des rencontres
Et mouvoir l’entreprise à venir t’accomplit
Alternent les contraires des accords
Majeurs, mineurs, majeurs, la peur y persifle
Étreinte de la frayeur sur les hauteurs de la béance
Le noir surgit de nulle part ailleurs
T’éclipse au gouffre d’apesanteur
Temps t’écrase et t’apeure
Virevolte dès lors la trajectoire qui instille en toi son écho
Malaxe les mots nouveaux
Au chant effrayant du cœur
Dresse-toi au changement qui dit
J’arrive
Aussi fort que possible aussi lentement que possible
Richesse de ton port
Où, havre dans la tempête, tant de
Voyelles aux naissances latentes
Accostent à chaque instant pour le meilleur du bonheur
T’y insère le nécessaire
De l’air
Mais aussi du feu
Mystère l’évite à taire
Hémisphère circulaire
Et chair accomplit son statuaire
Sous la marche tutélaire
Se complaire
Dans l’emprise du faire
Abandonner son corps
Dans le cours d’hystère
Solitaire face à face
Seul /e dans le vide y erre
Souffle s’épuise dans le goutte à goutte du temps
Une suite qui se referme