Cueillir des silences
pour mieux rebondir
un peu plus tard.
Raviver des bruissements
pour alléger
les murmures des rocs.
Colorer de pulsations
les airs qui tournent
spirales valses.
Tout te réussit
plusieurs fois
vibrant écho
écho écho.
Les nuages
ricochent
les pluies
s’encordent
les rayons solaires
s’emportent
se diluent et crayonnent
l’arc-en-ciel attendu.
Alors tu fonces
déambules et cherches
au pied de la courbe
une sorte d’avenir.
Quel trouble
quand tu aperçois
au milieu des poupées
de porcelaine sans esprit
ta jumelle miniature.
Tu la démines l’examines
sous tous les angles
morts ou vifs.
Tu cogites
et le temps passe.
Illumination.
Si tu avais perdu
ton âme
avec la chirurgie ?
Sans choix
sans imagination
tu courbes ta promenade
aux confins solides
de la transparence
pendant que l’univers apparaît
vaguement ondulé
vaguement bruyant.
La situation ne tracasse
ni ton esprit ni ton eau.
Tu préfères être
rouge bête et vivant
que rectangle pané.
Chuchote des mots
roses
comme une barbe à papa
sucrée
et peut-être que je saurai
t’écouter
te comprendre.
Mais si tu continues
à vociférer des sons
troubles
comme l’eau des marais
cages tristes au-delà des plaines
je resterai longtemps
silence.