Revue de poésie contemporaine

Nos corps sont des matins d’hiver

N

« Dévi­der son ombre
aux assauts du vide
la riposte de l’aile
Ici et maintenant
ne sont jamais
ici et maintenant
Ici d’ailleurs
le vent éclaire
ce que la lumière penche »

Poèmes de Patrick Prigent
Sculp­tures et pho­to­gra­phies de Jephan de Villiers

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Auteur(s) / Artiste(s)

Patrick Prigent

Né en 1970,Patrick Prigent vit dans la région de Callac-Carhaix, au cœur d’une Bretagne de forêts, de landes et de rivières. Son écriture en est fortement imprégnée.

N’a commencé à publier que récemment :

  • Chiens De fusils (éditions Des Vanneaus, 2015)
  • Suite Nord Armoricaine (éditions La centaurée, 2016)
Jephan de Villiers

C’est vers l’âge de quatorze ans que Jephan de Villiers commence à réaliser d’immenses villages de terre, d’écorces et de feuilles dans le jardin de sa grand-mère au Chesnay, près de Versailles.

Il aime le cirque, le théâtre et le mime. Son travail de sculpteur et de poète ne s’arrêtera jamais.
Dans les années soixante, il découvre l’atelier de Constantin Brancusi. Naissance des « Structures Aquatiales » à Paris en 1966. Un an plus tard, il s’installe à Londres et expose régulièrement son travail.

En 1976, il rencontre la forêt de Soignes près de Bruxelles. « Le voyage en Arbonie » commence.

Il nous invite à quitter notre quotidien pour se plonger dans une civilisation imaginaire qui semble être d’un passé où l’homme et la nature ne faisaient qu’un.
De très nombreuses expositions lui sont consacrées. Ses sculptures sont présentes dans des lieux publics ouverts, dans des musées et dans de nombreuses collections privées. Des « Fragments de mémoire » ont été déposés à travers le monde.

Il travaille aujourd’hui près de l’estuaire de la Gironde, en Charente-Maritime.

« Certains artistes outrepassent toutes les frontières mentales, retrouvent Lascaux, les créaturess cachées dans l’humus des vieux terroirs, et les fantasmes doux et cruels qui prennent l’imaginaire pour demeure. Jeaphan de Villiers est de ceux-là. Dans les sous-bois désertés du monde, il ouvre un espace de très humaine présence.

Sous la peau des arbres d’un passé d’outre mémoire, par la paume éclatée de notre écorce, par les ailes cachées de la nuit, Jephan de Villiers, avec des outils de lune, avec l’implacable regard d’un papillon et ses mains de hautes nature, façonne d’inouïs rêves de matière vivante.
Et l’œil épouse ces évidences vitales, pour avoir enfin l’âge de la terre.

Extraordinaire présence de ses minuscules personnages sidérés.

Ces pèlerins-là sont d’effarants immobiles, fixés dans la plus fabuleuse des obsessions de la vie profonde, et de l’humanité.

Jephan de Villiers accomplit la mise à nu des excès de l’art et de tous ses débordements du mental. Prodigieux animiste contemporain, il est sorti de l’antre, et les subtiles silhouettes totémiques de son bestiaire humaniste exorcisent l’énigme d’exister. Il n’illustre aucun sacré préexistant, et par lui, la terre parle une langue oubliée des hommes. »

Christian Noorbergen

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