Le ciel n’écorche pas tes lèvres
malgré l’orage qui le fusille
nous sommes mêlés de grêles
griffés l’un à l’autre
à des kilomètres de ce désert
où je construis ma propre nuit
Fais-moi signe
souffle sur les ombres
reprends le fil de nos vœux
j’ai songé à me pendre avec
si tu savais et je sais que même
le drame te réinvente chaque jour
c’est comme une traînée de poudre
au vent de ton haleine
Somnolente épinglée
à la lune en amont
éclaire chaque ridule
des nuages je t’invente et souffle
sur le reste du jour
accroché
sans y croire
depuis bien trop d’amour
aux mirages que tu tresses
détaché