1
Vivre
alors
c’était
rien qu’un
biscuit
par-ci
par-là
quand
nous avions
le
temps.
2
Mais oui
des fois
la tristesse
ça fait
même
voler
en éclats
le carreau
des fenêtres.
3
Et donc
il y
a
toi
et moi
et alors
nous
sommes
deux
êtres
égarés
au sein
de
l’univers
4
Le soleil
donne
et
à mesure
que nos
tristesses
par-ci
par-là
fondent
les femmes
lascives
que les objets
plaisants
fascinent
recommencent
à s’adorer
à la folie
et toi
alors
tu engraisses
à l’idée
de la force
secrète
des astres.
5
Ma solitude
alors
c’est
dès que
tu pars
c’est
mes provisions
d’eau
et
de vin
qui aussitôt
s’épuisent
comme ça
et on ne sait
ni comment
ni pourquoi
c’est
cet espace
qui plains
le vide
où
tu n’es
plus
où tu
n’es
pas.
6
Le désir
parfois
c’est juste là
tout au bord de l’eau
qu’il va naître
Il neige
et les rêves sont
des billes de bois noir
Tant de fois
tu t’es levé
sale hirsute
et de méchante humeur
remâchant sous la bâche
d’une terrasse
battue par les pluies
mesquines
de décembre
ces jours où le désespoir
est en solde.