son-silence
à l’angélus s’écartèle martel en peine l’autoportrait à la gousse de citron ; la faim prononce un soir un peu mendiant ; ta croix dans les étoiles se rit de toi, et dans l’étranglement de ton regard, la démesure du silence te fait proie. l’affolement te devance et tout semble se clore.
alors que tu bégaies l’air suspendu au son des cloches, les doigts de ton passé émiettent des sillons dans l’humus de l’espace ; quel maigre enterrement des peurs ; le hameau antérieur se dépouille sur ton visage, tes pieds s’enlisent dans le sable émouvant ; vont-ils saigner ces pieds de parcourir ton front ?
le soir secoue sa brume et toi tu te piétines ; tu aimes inexister ainsi perdant toute racine dans la nuit qui se drape de lambeaux à recoudre.
puis enfin tu t’assieds, comme un fantôme heureux
Tu(s)
Ce qu’il reste de
ta peau
s’accroche
au peu des âmes
dépouillées
qui peuplent
le silence à venir
le grand silence
musical
un brame
à la dérive
la portée
effeuille
ses lignées
joyeuses
mais subtilisées
par ta voix
éraillée
Voilà
la fuite dans
le plissé
des chairs
la chair
qui est
la gorge
du monde
aphone
Le long du long
Le long du long chemin une cathédrale étale me recueille.….….….….…. dédale de feuilles et de vitraux
pétrie de lumière baptismale gouttée de quiétude à son orée.….….….….… j’ai à naître
dessein d’ecchymoses le long du chemin toujours me risque la main du vent
naufrage aux baies du parchemin un demi-deuil en majesté se pose sur ma nuée de rescapées
j’ai à.….….….….…. m’écrire sur un radeau de papier