Escalier névrosé
Qui ne mène nulle part.
Le pied tombe d’une main,
Qui elle-même tombe d’une hanche,
Un éventail coordonné au vent
Attache les nuages
Aux cieux.
La nuit crache ses poumons,
Des enfants entonnent une prière,
Une mygale perd ses pattes.
Je vois l’escalier s’enterrer,
Des étoiles aux chapeaux dorés
Me saluent.
Passant toute ma vie à percher des arbres dans les chats,
Le tombeau escargote,
Un lièvre vit dans ma cage thoracique,
La nuit m’allaite de ses mamelles lunaires,
Un rail me traverse,
Le train roule,
Le tombeau avance,
Je finirai dans les bras d’une mère ou d’un objet,
Le lit se refait,
Je suis reposé.
Chat délicat posé sur le torse d’un vieillard.
Les étés ont un goût d’anciens temps,
Quand on cueillait les marguerites
Dans un jardin
Grand comme un œil de cyclope.
On était bien,
Passant du soleil au nuage,
Les avions s’empressaient de rentrer,
Ma mère préparée le dîner
Et l’on entendait les cigales
Mourir, étouffé par des queues de lézard.
Le temps passait devant moi avec son bras
Fait de milliers de kilomètres,
Je méditais sur les choses,
La véritable nature d’une table, d’une chaise,
Et puis Dieu dormait,
Pour une fois.