Le silence,
Mésopotamie au centre de nous-même,
Le cœur pétri de paroles se morfond
Dans le son d’une flûte ou l’aboiement d’un chien.
Le silence,
Mièvrerie de l’inconscient,
Passant d’image en image
Jusqu’à faire migrer nos yeux
Sur le visage d’un étranger.
Le silence,
Verbe sans lettres,
Attache d’une racine
Qui ne sait où son arbre est passé.
Le silence,
Marche militaire du cœur,
Écho froid d’un corps malade.
Le silence s’assoupit
Dans de fraîches cicatrices.
Textes – Mickael Berdugo
Dessin – Alexandre Conversin