Peu.
Une brindille restée dans ma robe me parle encore de toi — le peu le précieux.
Phares.
Des phares s’allument parfois au-dedans de moi.
Photo.
Les patins. Les assiettes en vitrine. Le napperon sur la télé. Les poupées d’Espagne. Le diplôme encadré. La couverture pour pas salir le canapé. Les fleurs en plastique. L’horloge qui fait tic tac. La photo du fils mort, trop tôt.
Pierres.
Mots pierres sous mes pieds construisent chemins.
Port.
Il y a ce berceau d’écume. Il y a ces phares dans la nuit. Il y a ces marées ces roulis. Il y a ce port qui me porte encore.
Poutre.
A toujours trop courir pour attraper le temps, on n’attrape jamais rien que des poutres en passant. Pan !
Potager.
La terre prend ma peine, je reviens les mains pleines.
Point de suspension.
J’ai souvent la falaise qui me fait tenir droit, mais cette nuit la falaise crée un vertige en moi.
La falaise habitée de toutes ces vies – suspendues.
Pointillés.
Je roule — le brouillard a tout avalé — mais il vomit — ces traits — en pointillés — qui me mènent — au juste après.
[…] je pourrais en choisir d’autres mais je n’ai pas le temps de tout relire. Alors voici : Mélanie Leblanc et Perrin […]