Revue de poésie contemporaine

Hier… / Oublier…

H

 

Hier
Le ciel a été vert,
Il est jaune, aujourd’hui,
Hier, la pluie n’a pas vou­lu tomber,
Même si les nuages l’ont priée,
Même si la terre ven­due, l’a suppliée
Et Le soleil bleu, le roi ne parle plus
Depuis long­temps déjà,
Les étoiles qui appa­rais­saient pen­dant le jour,
Savaient pourquoi,
Ils savaient.
Hier
La lune rouge, vêtue d’une longue robe blanche,
Déam­bu­la dans la ville sombre et silencieuse,
Cher­cha tout ce qui peut la per­mettre de conti­nuer d’être lumineuse,
Tout ce qui peut la per­mettre d’être merveilleuse.
Hier soir,
L’oublie ivre avec un sou­rire charmeur,
A regar­dé la lune et le peu de magie et sa douceur,
Il a pu lui dire qu’elle brille encore,
Il a eu le cou­rage de lui dire qu’elle pou­vait briller plus fort,
Il a mis sa main sur son cœur, sans perdre l’équilibre ,
Et il est parti.
Hier,
Plus loin des explo­sions et des cimetières,
Plus loin des sol­dats zom­bie et leurs cris qui pol­luent l’aire,
Loin des pres­sions qui s’accentue,
Loin des mai­sons ou les frères s’entretuent,
Trop loin,
Derrière,
Le vend était taiseux,
Les arbres à feuille caduques se regardaient,
L’espoir essayait d’ouvrir ses yeux,
Der­rière les montagnes,
Gavroche,
A en fin vu, la Pureté,
Elle a per­du la mémoire, jus­qu’à oublier sa perfection,
Jus­qu’à oublier, que son cœur vio­let, avait des sentiments,
Mais la pré­sence d’une âme naïve,
Lui a don­né la force de prendre son oud,
Et pour la pre­mière fois, le rythme se joue,
Et pour la pre­mière fois,
L’homme entend à part la colère de la terre, un chant doux.

Oublier,

Il a oublié
Que ses yeux étaient bleus,
Le ciel aussi,
La mer,
Il a oublié le sou­rire de sa grand-mère,
Et ses his­toires qui le fai­saient dormir.
Il a oublié,
Que la pluie le fai­sait réfléchir,
Que la pluie avait tou­jours un effet étrange sur lui.
Aujourd’hui,
Il fêtait ses 79 ans,
Il a oublié ce vieil amour qui dor­mait à ses cotés, depuis longtemps,
Cette chambre, ce lit,
Cette maison,
La joie, le bonheur,
Son petit jardin,
La balan­çoire fixée a une grosse branche et les fleurs,
Il a oublié ses réus­sites, ses com­bats, ses pertes, ses espoirs,
Et ses blessures.
Ouvrant les yeux, il aper­çu d’autre yeux aux murs,
Ils le fixaient,
En enten­dant les tic tacs des secondes,
Il a oublié qu’ils attendent,
Qu’attendent-ils ?
Oublier.
Dans le miroir de la salle de bain,
Le vieux,
Se concen­tra sur ses yeux,
‘Qui suis je’’ dit-il,
Ses joues se mirent à trembler,
Sa bouche se mit à bouger,
Il se concen­tra une der­nière fois sur ses yeux,
Il ne pou­vait fuir le poids de sa conscience,
Et dans un rire de dément, il trou­va une différence,
Monstre, Monstre,

 

Auteur(s) / Artiste(s)

Khalid EL Morabethi

Né le 10 juillet 1994 à Oujda au Maroc, l’auteur commence à écrire dès l’âge de 12 ans. Après avoir obte nu le baccalauréat, il a décidé de continuer ses études à la Faculté de Lettres Mohamed1 de Oujda, en littérature française. Il affirme que l’écriture c’est sa vie. Parfois il écrit les mêmes phrases, les mêmes mots mais surtout pas les mêmes sentiments. Il dit vouloir écrire un message , il lui faut juste cette chose, ce stylo d’or, cette force, cette voix, cette muse du ciel.

Le blog de l’auteur : http://lamuseduciel.blogspot.com

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