Hier
Le ciel a été vert,
Il est jaune, aujourd’hui,
Hier, la pluie n’a pas voulu tomber,
Même si les nuages l’ont priée,
Même si la terre vendue, l’a suppliée
Et Le soleil bleu, le roi ne parle plus
Depuis longtemps déjà,
Les étoiles qui apparaissaient pendant le jour,
Savaient pourquoi,
Ils savaient.
Hier
La lune rouge, vêtue d’une longue robe blanche,
Déambula dans la ville sombre et silencieuse,
Chercha tout ce qui peut la permettre de continuer d’être lumineuse,
Tout ce qui peut la permettre d’être merveilleuse.
Hier soir,
L’oublie ivre avec un sourire charmeur,
A regardé la lune et le peu de magie et sa douceur,
Il a pu lui dire qu’elle brille encore,
Il a eu le courage de lui dire qu’elle pouvait briller plus fort,
Il a mis sa main sur son cœur, sans perdre l’équilibre ,
Et il est parti.
Hier,
Plus loin des explosions et des cimetières,
Plus loin des soldats zombie et leurs cris qui polluent l’aire,
Loin des pressions qui s’accentue,
Loin des maisons ou les frères s’entretuent,
Trop loin,
Derrière,
Le vend était taiseux,
Les arbres à feuille caduques se regardaient,
L’espoir essayait d’ouvrir ses yeux,
Derrière les montagnes,
Gavroche,
A en fin vu, la Pureté,
Elle a perdu la mémoire, jusqu’à oublier sa perfection,
Jusqu’à oublier, que son cœur violet, avait des sentiments,
Mais la présence d’une âme naïve,
Lui a donné la force de prendre son oud,
Et pour la première fois, le rythme se joue,
Et pour la première fois,
L’homme entend à part la colère de la terre, un chant doux.
Oublier,
Il a oublié
Que ses yeux étaient bleus,
Le ciel aussi,
La mer,
Il a oublié le sourire de sa grand-mère,
Et ses histoires qui le faisaient dormir.
Il a oublié,
Que la pluie le faisait réfléchir,
Que la pluie avait toujours un effet étrange sur lui.
Aujourd’hui,
Il fêtait ses 79 ans,
Il a oublié ce vieil amour qui dormait à ses cotés, depuis longtemps,
Cette chambre, ce lit,
Cette maison,
La joie, le bonheur,
Son petit jardin,
La balançoire fixée a une grosse branche et les fleurs,
Il a oublié ses réussites, ses combats, ses pertes, ses espoirs,
Et ses blessures.
Ouvrant les yeux, il aperçu d’autre yeux aux murs,
Ils le fixaient,
En entendant les tic tacs des secondes,
Il a oublié qu’ils attendent,
Qu’attendent-ils ?
Oublier.
Dans le miroir de la salle de bain,
Le vieux,
Se concentra sur ses yeux,
‘Qui suis je’’ dit-il,
Ses joues se mirent à trembler,
Sa bouche se mit à bouger,
Il se concentra une dernière fois sur ses yeux,
Il ne pouvait fuir le poids de sa conscience,
Et dans un rire de dément, il trouva une différence,
Monstre, Monstre,