Mine de terre
rime de terre
mine de rien
les silences
comme de l’air vicié
découpent les angoisses
en fines peurs
Au-devant du crâne
Au devant du crâne, contre le front, remuent encore un peu, un peu, les dernières idées, restes charbonneux, les dernières folies, juste esquissées, qui m’empêchent encore, un peu, un peu, de me poser sur les bas-côtés asphalteux, de me coucher, face aux étoiles, sous les nuages, jusqu’à la mue improbable.
Les nuées en partance
je me souviens
il y avait un plaisir à être
à s’écouter respirer
à se laisser manger par les ombres
doucement tranquillement
comme si c’était hier
comme si je vivais encore
végétant
ancré comme les saules et les hêtres
sous les nuées en partance
Le dos du monde
c’est sur le dos
que je préfère le monde
à la renverse
les tempes qui tapent
le plafond devenu sol
et promener mon miroir
pour enjamber les seuils
imaginaires
(sans titre)
tout a sauté
mots et verrous
là
au bord du cercle ancien du cirque
les nuages dans les flaques
qui veulent bien mentir
tout bouge
rien oui