Mots hachés, phrases arrêtées
Rythme du voir affole ta bouche
Mobilité du regard, t’y taire
Et mots s’y perdent en la lumière
Paroles oubliées sous le geste
Ta langue y oublie toute suite
Mots émondés, phrases épluchées
Surgissement des profondeurs
Le superflu de ta vie
Qui s’enfuit sous les lames stroboscopiques du spectacle
Au cœur du dit le silence t’impose son angoisse
Du haut du sable s’écoule l’horizon
Sur la plage où s’endort l’âge
Et lit vogue à la brise qui s’oublie
Plongée aux rouleaux évidés du vent
Et délivré de cette grammaire stellaire
Mer m’immerge et me submerge
De sa robe d’errance balancier m’entraîne
À m’octroyer l’invisible amalgame de présences multiples