« Pour toi qui es victoire il n’y aura plus de guerres. Moi j’allume mon écran ce matin : c’est un devoir de pleurer pour le monde mais je ne dirai pas comme Guillaume disait » Merveille de la guerre ».
Pourquoi faire l’éloge de nos tranchées et de nos barbelés ? Attendre une autre guerre pour pouvoir mieux pleurer ?
Toi, mon petit soldat, ton souffle est ton combat et ta vraie marraine c’est celle qui t’a fait.
Ce soir en ton honneur on boit le vin doré ! Ma vigne est une reine qui t’offre son raisin puisque dans ma campagne il y a mon amour.
Merci à toi qui nous sauve de l’exil. Comme l’homme qui a jeté l’ancre dans notre Ville pour revivre le rêve d’une belle jeunesse enfouie et ne conjugue plus le verbe tuer.
A tous mes frères, mes doubles, mes poètes, dans la joie et la peine, je leur parle de toi. Ils ont été comme toi les princes de l’avenir.
J’ai compté les années, c’est vrai, mais tu nous offres tant de jours qu’aujourd’hui nous sommes jeunes. Bien plus encore qu’avant. »