Exposé.
il s’agit ici de travaux publics
marteau-piqueur pelleteuse port du casque combinaison pioche
percussion du clavier dans la bouche
le boom-bap des yeux sur la page
le plan classique qui vise les halls de gare le métro les bus l’école le marché les établissements publics les ambassades les barrages policiers les hôpitaux le siège d’un journal une caserne la rue
choper les allocs
bien se laisser faisander
puis
se faire oublier comme un colis piégé.
Ce bâtiment c’est un poème
[Un temps]
n’arrive pas à percevoir si
ils le construisent
ou le démolissent
m’accroche encore à ce qui chute
tuiles et gouttières
ouvriers dehors la fenêtre me parle
elle répète le travail vibre 3 étages en-dessous
la fenêtre éclate boostée par un vent de ville
les badges de concerts qui pendent à la poignée s’emmêlent comme des morceaux de temps que l’on mélange
comment cela va-t-il finir ?
plus bas la ville me cherche un travail
le casque sur les oreilles
bientôt je le refuserai
ils ne m’auront pas.
ET LÀ LE MEC ME DIT
Il ne m’est
Jamais arrivé
De presser la gâchette
D’un vrai revolver.
Heureusement.
Mais cela
Ne m’empêche pas aujourd’hui
De me poser la question
Sur quoi je tirerai.
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