Chemin de brise
Une nouvelle voie
aux traverses chavirées
sur le bas-côté de la vie
Un chemin de brise
déhanche les ombres passantes
La mer semble vouloir
tout effacer
tout étouffer
à en faire bruisser les galets
Vois comme les vagues flanchent
A la charnière de l’aube
qui hante la nuit de qui ?
Quelque chose de toi
partout dans la lumière
de l’obstinément printemps
Cicatrice
Chaque jour
Un mot comme un pas
J’écris La bruyère rouge rampe
A fleur de pierre
Chaque jour
Un mot comme un pas qui s’éloigne
Les palmes de fougères écarquillent la brume
Liseré d’horizon où tu te dissipes
Je gratte alors
Je gratte la cicatrice
C’est un pas qui revient et ça ne fait pas mal
J’écris Matin de soie
C’est un chemin de houle
C’est un micro-climat
Il pleut vif au soleil
Plouf
Les mots lâchés comme des cailloux
Dans le puits béant de ta nuit
Leurs ondes se propagent
Encyclies de poème
que les parois absorbent
De la margelle où je me tiens
C’est ce que je ne vois pas
Un peu de ciel, il y aura bien
L’eau à ma bouche
Oraison
Une fois désossées les choses
Que l’on se bavarde seul
Dans la tête
Que reste-t-il
De tous ces mots que l’on rature
De toutes ces froissures dans nos états de l’âme ?
A peine formulée
Toi et Toi
Flammes follettes
Trio
Il est des silences précipités que rien n’arase
La lumière me tient en joue
Rémanente, chargée de joie
Je ne bouge plus
Réfugiée dans cette part d’exil qui est tienne
Attablés tous les trois
Ton silence, la lumière et moi