tel un vieillard
menace.
La frimousse des oies
va prendre l’eau.
Les nôtres aussi.
Rassure-toi
j’ai le parapluie
aux motifs
vaguement ailés.
Quelle cruauté
de vouloir mettre
d’autres volatiles
sous les flots.
Lâchées par le cumulus
voilà douces et rares
les premières gouttes.
Laissons-les
nous effleurer nous attirer
dans des mensonges
délicatesses qui glissent
sur nos peaux.
Puisque tu le souhaites
tant que leurs sœurs
ne font foule
je les autorise
à jouer les miniatures
masseuses.
Les eaux filantes redoublent
tu peux sortir le pépin.
Est-ce vraiment utile ?
Rainettes bipèdes
nous sommes déjà humides.
Alors poursuivons
notre chemin
liquide et lisse
laissons les miniatures
s’incruster dans nos pores
s’écouler vers nos cœurs.
De ces eaux
nous tomberons peut-être
amoureux.
Au vertige des airs
nous ne sommes plus
que des flaques
qui vagabondent
et font semblant
de papoter dans une langue
hydrogène.
Malgré les rivales
tu restes la seule
pour qui tout mon être
fait ploc ploc ploc.
Les cordes ralentissent
leur avancée funambule
nous allons pouvoir
prendre la route
du séchage.
Allons à gauche
j’aperçois un chaleureux
morceau d’arc-en-ciel.
Légèrement je doute
de son efficacité.
Il réchauffera
au moins nos regards.