Parfum d’amour
Son odeur est douce et sucrée,
surprend mon aurore, s’empare de mon corps,
je pourrais passer mes rêves à la sentir toujours et encore…
Pourvu qu’un peu sur ma peau son parfum me reste.
Offrande
Je veux être ton offrande, je veux me laisser dévêtir par tes lèvres gourmandes. Je veux boire à ta source, m’abreuver de ton ivresse jusqu’à ta lie, t’entendre tressaillir dans les draps tendres de mon lit. Je voudrais m’étourdir du feu de tes mains qui, sur mon corps bouillonnant, dessineront un merveilleux jardin. Nous y vivrons au souffle ardent de nos bouches et au rythme brûlant de nos mouvements et lorsque tu seras au plus près de moi, lorsque tu auras dévoré tout le parfum de mes émois, je te regarderai à notre agonie te soûler de l’abondante jouissance que tu auras versée en mes yeux d’amante.
Cette lumière entre deux pluies
Je voudrais vous montrer cette lumière entre deux pluies qui au bout de la forêt, le soir, séquestre la beauté dans une lente respiration. On y entend quelques fois les eaux se disperser puis trembler dans le calice de la terre comme des navires prêts à l’adieu. J’avais oublié l’aspect fragile de son cœur pareil à l’odeur de sa main, si secrètement instable. J’avais oublié comme l’ombre peut être belle quand la couleur du temps se dérobe sous nos yeux, quand ces âmes oubliées flottent et se brisent en même temps que le soleil… C’est un répit plein de désir, un instant suscité par un vent de passion, de miracle et de danger.
Ciel d’ombres
Ô ciel d’ombres,
mes yeux te guettent dans ta fuite
et mes mots soupirent face à tes gestes
jusqu’aux cambrures des arbres que le vent façonne et viole.
La nuit s’endort dans tes rêves écorchés,
et les oiseaux vidés de tous leurs chants
crachent leurs sanglots étouffés à même le sang des vivants.
Petite prose d’hiver
Des arbres à l’amertume pudique
retenaient leurs sanglots sur des champs de givre.
Bouleversante affirmation de la vie
que le ciel, ivre de douceur, a recouvert de son drap.