La tête sur le rivage
Je regarde passer la mer
Elle s’efface sur le sable
Sa beauté danse sur la grève
Le feu conduit la ligne de beauté
Au chant des mers
Je pénètre dans l’inconnu
C’est brillant comme la nuit
Fort comme le rêve
Seuls mes pas guident le monde
Un vent étonné sort de l’être
Poussé par l’étrange
Échevelé comme la mer
Je suis vêtue d’espace
Le temps se replie
Ses baisers me vont droit au cœur
Après avoir défait mon corps
On n’est pas ce qu’on veut être
On naît au fil de soi
Visage à découvert
Souffle du vent
Pensée du monde
La vie revient
Elle est belle
Unique
Semblable à la mort ineffable
Je m’origine plus loin
Au-delà de toute cette histoire
Barbare et solennelle
Une victoire
Être là
En pleine danse des chimères
Comme un bouquet de printemps à l’orée du bois
Seul
Sur la danse des rives
Armé de détresse et de silence
S’ouvrir à la vie qui s’ouvre, dégager l’espace
Se laisser prendre par le poème qui nous donne la parole
Essayer de se tenir là dans la réalité sensible de la vie
Entre le souffle et l’être surgit l’essence que l’on nomme poésie