Revue de poésie contemporaine

Abou Madyan

A

« Gamin, il m’arriva de tom­ber malade, puis de gué­rir. La cou­tume alors cou­rante requé­rait des familles en pareil cas de célé­brer l’événement par une waâ­da et si on le vou­lait, et le deman­dait, dans cette mai­son, sous la pro­tec­tion de Sidi Abou Madyan. »

Moham­med Dib


Extrait de Tlem­cen ou les lieux de l’écriture, paru dans La Revue noire

Pho­to­gra­phies de Faïz Dib
Texte pro­po­sé et pré­sen­té par Assia Dib Chambon

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Auteur(s) / Artiste(s)

Mohammed Dib

France, à La Celle-St-Cloud, Mohammed Dib, est considéré comme l’un des plus grands écrivains francophones. Il fut poète (Prix Mallarmé), romancier (Grand prix du Roman de la Ville de Paris), essayiste et auteur de nouvelles, de contes et de pièces de théâtre. Son oeuvre se déploie sur cinquante ans (de 1952 à 2003). Elle a été couronnée par le Grand prix de la Francophonie de l’Académie française.

Auteur exigeant dans tous les genres pratiqués, Mohammed Dib a placé le souci de la forme au centre de son écriture. Même si ses premiers romans devaient aussi, à son sens, témoigner de la réalité de l’époque et prendre parti pour son peuple, sa première quête, lorsqu’il commence à écrire, réside dans l’interrogation du langage et de ses pouvoirs.

Ses romans, comme sa poésie, sont traversés par les problématiques de l’exil, du malaise identitaire, du multiculturalisme, par les thèmes de l’enfance, de l’amour fou et de la découverte érotique du corps de la femme, du mystère des villes. Dans ses dernières oeuvres l’auteur reviendra sur le sort douloureux de l’Algérie à l’époque des années noires du terrorisme.

Bibliographie (années de première parution)
  • La Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952
  • L'incendie, roman, Le Seuil 1954
    Au Café, nouvelles, Gallimard, 1955
  • Le Métier à tisser, roman, Le Seuil, 1957
  • Un été africain, roman, Le Seuil, 1959
  • Baba Fekrane, contes d’Algérie, La Farandole, 1959
  • Ombre gardienne, poèmes, Gallimard, 1961
  • Qui se souvient de la mer, roman, Le Seuil, 1962
  • Cours sur la rive sauvage, roman, Le Seuil, 1964
  • Le Talisman, nouvelles, Le Seuil, 1966
  • La Danse du roi, roman, Le Seuil, 1968
  • Dieu en Barbarie, roman, Le Seuil, 1970
  • Formulaires, poèmes, Le Seuil, 1970
  • Le Maître de chasse, roman, Le Seuil, 1973
  • L'Histoire du chat qui boude, conte, La Farandole, 1974
  • Omneros, poèmes, Le Seuil, 1975
  • Habel, roman, Le Seuil, 1977
  • Feu beau feu, poèmes, Le Seuil, 1979
  • Mille hourras pour une gueuse, théâtre, Le Seuil, 1980
  • Les Terrasses d'Orsol, roman, Sindbad, 1985
  • O vive, poèmes, Sindbad, 1987
  • Neiges de marbre, roman, Sindbad, 1989
  • Le Sommeil d'Ève, roman, Sindbad, 1989
  • Le désert sans détour, roman, Sindbad, 1992
  • L’infante maure, roman, Albin Michel, 1994
  • Tlemcen ou les lieux de l’écriture, textes et photos, La Revue noire, 1994
  • La nuit sauvage, roman, Albin Michel 1995
  • L’Aube Ismaël, poèmes, Éditions Tassili, 1996
  • L’Arbre à dires, nouvelles, essai, Albin Michel, 1998
  • Si Diable veut, roman, Albin Michel, 1998
  • L’Enfant Jazz, poèmes, La Différence, 1998
  • Le cœur insulaire, poèmes, La Différence, 2000
  • Salem et le sorcier, conte, Yomad, 2000
  • Comme un bruit d’abeilles, nouvelles, Albin Michel, 2001
  • L’Hippopotame qui se trouvait vilain, conte, Albin Michel Jeunesse, 2001
  • L.A Trip, roman en vers, La Différence, 2003
  • Simorgh, essai, nouvelles Albin Michel, 2003
  • Laëzza, essai, nouvelles, Albin Michel, 2006
  • Poésies, œuvres complètes, La Différence, 2007
Faïz Dib

Les photos présentées ici sont de Faïz Dib, le fils de l’écrivain. Graphiste vivant à Paris, il effectue en 2011 un voyage à Tlemcen à l’occasion de la remise du prix de littérature Mohammed Dib.

Ces images montrent le mausolée Sidi Boumediène, qui comprend le tombeau du saint et savant Abou Madyan, la mosquée, l’ancienne médersa, et quelques vestiges des bâtiments du 12ème siècle.

L’endroit n’a guère changé depuis l’époque où a eu lieu la waâda pour la guérison du petit Mohammed Dib. Et les visages des enfants du quartier d’El Eubad, entourant le mausolée, expriment toujours la même joie de vivre.

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