Revue de poésie contemporaine

Parfum d’amour (et autres poèmes)

P

Parfum d’amour

Son odeur est douce et sucrée,
sur­prend mon aurore, s’empare de mon corps,
je pour­rais pas­ser mes rêves à la sen­tir tou­jours et encore…

Pour­vu qu’un peu sur ma peau son par­fum me reste.

Offrande

Je veux être ton offrande, je veux me lais­ser dévê­tir par tes lèvres gour­mandes. Je veux boire à ta source, m’a­breu­ver de ton ivresse jus­qu’à ta lie, t’en­tendre tres­saillir dans les draps tendres de mon lit. Je vou­drais m’é­tour­dir du feu de tes mains qui, sur mon corps bouillon­nant, des­si­ne­ront un mer­veilleux jar­din. Nous y vivrons au souffle ardent de nos bouches et au rythme brû­lant de nos mou­ve­ments et lorsque tu seras au plus près de moi, lorsque tu auras dévo­ré tout le par­fum de mes émois, je te regar­de­rai à notre ago­nie te soû­ler de l’a­bon­dante jouis­sance que tu auras ver­sée en mes yeux d’amante.

Cette lumière entre deux pluies

Je vou­drais vous mon­trer cette lumière entre deux pluies qui au bout de la forêt, le soir, séquestre la beau­té dans une lente res­pi­ra­tion. On y entend quelques fois les eaux se dis­per­ser puis trem­bler dans le calice de la terre comme des navires prêts à l’a­dieu. J’a­vais oublié l’as­pect fra­gile de son cœur pareil à l’o­deur de sa main, si secrè­te­ment instable. J’a­vais oublié comme l’ombre peut être belle quand la cou­leur du temps se dérobe sous nos yeux, quand ces âmes oubliées flottent et se brisent en même temps que le soleil… C’est un répit plein de désir, un ins­tant sus­ci­té par un vent de pas­sion, de miracle et de danger.

Ciel d’ombres

Ô ciel d’ombres,
mes yeux te guettent dans ta fuite
et mes mots sou­pirent face à tes gestes
jus­qu’aux cam­brures des arbres que le vent façonne et viole.

La nuit s’en­dort dans tes rêves écorchés,
et les oiseaux vidés de tous leurs chants
crachent leurs san­glots étouf­fés à même le sang des vivants.

Petite prose d’hiver

Des arbres à l’a­mer­tume pudique
rete­naient leurs san­glots sur des champs de givre.
Bou­le­ver­sante affir­ma­tion de la vie
que le ciel, ivre de dou­ceur, a recou­vert de son drap.

Auteur(s) / Artiste(s)

Catherine Ferrari

Elle vit en Alsace, à la campagne, dans le village de Traubach.

Elle écrit depuis quatre ans et cette publication est sa première dans une revue.

Un blog : http://catherine-ferrari.over-blog.com

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